Vive le 1er mai, journée de

la solidarité internationale des ouvriers

 

 

Le 1er mai est la journée de la solidarité internationale des ouvriers. Les ouvriers en arrêtant le travail et en organisant des manifestations et des meetings, exposent leurs forces de classes face au système capitaliste. Depuis les événements du 1er mai 1886 de Chicago aux Etats-Unis, tous les ans, ce jour historique pour la défense du mouvement révolutionnaire est célébré en une grande fête. Chaque annèe, la manifestation regroupe des centaines de millions d'ouvriers dans le monde, et prouvent la volonté inébranlable de cette classe dans sa lutte contre le capitalisme.

En Iran, la fête du 1er mai est une occasion pour le prolétariat de déclarer sa solidarité avec les ouvriers du monde entier et de protester contre cette situation intolérable. Une situation dans laquelle le chômage, la pauvreté et la répression dominent entièrement la société. Depuis des décennies, chaque mouvement de grève des ouvriers iraniens est sanctionné par les arrestations, la prison, la torture et les exécutions.

Aujourd'hui, mis à part les programmes organisés par le régime, toutes manifestations pour 1er mai ou autres sont interdites par la République Islamique (RI). Mais tous les ans, en ce jour, le régime lance une campagne de propagande démagogique et annonce que les ouvriers en compagnie des gouvernants ont célébré la fête de 1er mai. Ainsi en imposant la terreur, le régime réprime tout rassemblement non conforme à sa politique. Au cours des dernières années, malgré la répression permanente, le mouvement ouvrier iranien a conservé son caractère combattant et radical. Et face à la politique répressive de la RI et dans son combat contre les éléments et les ruses du régime, ce mouvement a même eu des sucèes.

Suite au sixième tour des élections législatives, les contradictions au sein des fractions du régime se sont de plus en plus aggravées. Mais aujourd'hui une nouvelle situation accapare la société. D'une part, la population ne veut plus vivre sous l'autorité de la RI et d'autre part, les divergences entre les fractions sont plus nombreuses et les dirigent vers un face à face sérieux.

Au cours des dernières annèes, afin de préserver leurs intérêts communs, les deux principales fractions au pouvoir (la bourgeoisie commerciale et la bourgeoisie libérale), ont eu une politique et une volonté commune face aux problémes de société. Mais actuellement à cause de l'intensification de la lutte populaire, contrairement au passé, elles ne peuvent plus garder leur front commun face à la population.

A présent, ces protestations répandues dans tout le pays contre le régime de la RI, suscite l'inquiétude des pays impérialistes. Malgré les intérêts opposés des pays européens et des Etats-Unis vis à vis du marché avantageux iranien, ces pays cherchent une solution afin de maintenir la RI et de conserver leurs intérêts. Depuis quelques temps, les pays européens et les Etats-Unis cherchent en Khatami leur homme de confiance. Bien que l'action de ce dernier au cours des douze derniers mois les aient désespérés, ils cherchent une autre alternative au sein du groupe dirigeant, mais ils continuent encore à soutenir la fraction de la bourgeoisie libérale et son dirigeant Khatami.

Afin d'assurer l'obtention de gros bénéfices sur le marché iranien, la seule chance de l'Occident est de soutenir une fraction au sein du régime. Ce choix est déjà fait: la fraction qui se considére comme réformateur. La politique actuelle des impérialistes confirme les positions et les analyses de l'Organisation des Guérilleros Fédaïs du Peuple d'Iran. En effet, nous avons répété à plusieurs occasions qu'en cas d'intensification des luttes de la population, les impérialistes soutiendront une des fractions composantes du régime. Ainsi, afin d'éviter les changements profonds et la chute inévitable du régime, ils présenteront une des fractions comme démocrate. Aujourd'hui, il est évident que le front appelé "22 mai" (jour d'élection de Khatami à la présidence - N.d.T), composé de 17 partis, organisations et associations bénéficie du large soutien des pays impérialistes. Depuis l'arrivée au pouvoir du clergé en Iran, toutes ces formations et leurs éléments ont participé activement à de nombreuses massacres des révolutionnaires et de la population. Depuis que les pays européens et les Etats-Unis ont fait leur choix et soutiennent ouvertement Khatami et sa fraction, la politique de pression et de restriction à l'encontre de la sérieuse opposition iranienne à l'etranger est intensifiée. Aujourd'hui, les pays européens, sans respecter même l'apparence, en invoquant des prétextes, poursuivent les organisations qui luttent contre les deux fractions au pouvoir et qui sont pour le renversement intégral du régime de la RI.

Depuis quelques années, les pays européens, de manière indirecte préparent les instruments nécessaires pour l'assassinat des dirigeants de l'opposition par les éléments des gardiens de la révolution islamique d'Iran. En plus, afin de faire obstacle aux luttes des ces organisations, ces pays confisquent leurs avoirs et refusent de prolonger la validité de leurs documents. Bien que la plupart des pays européens comme l'Autriche, l'Italie et l'Allemagne offrent aux éléments du régime de la RI, une liberté totale pour leur activité douteuse, mais c'est la France qui est l'avant-garde de cette politique. Depuis des années, en autorisant l'installation des agents des services de renseignements de la RI sur son territoire et en échangeant des renseignements sur l'opposition, la France soutient ouvertement le régime de la RI. La présence active et nombreuse des hauts responsables, des conseillers et des différents technocrates français en Iran prouve la participation directe de la France dans son soutien à la RI et à l'encontre du peuple iranien.

Aujourd'hui, bénéficiant de leur expérience et de leurs ingérences illégales et illogiques pendant la chute du régime du Shah, de nouveau, les grands pays industriels s'activent pour neutraliser la lutte du peuple iranien contre le régime de la RII.

Les déclarations modestes du secrétaire d'état américaine Madeleine Albright à propos des ingérences américaines dans le coup d'état du 19.08.1953 en Iran et dans la guerre Iran-Irak prouve l'envie de son gouvernement à négocier avec la RI pour récupérer sa place antérieure sur la scène iranienne. Si dans le passé, les pays européens avaient un rôle indirect dans l'invitation des chanteurs, des artistes, des écrivains et des politiciens pro-Khatami, aujourd'hui, cette politique est menée d'une façon directe et ouverte. Et cet engagement est tellement ouvert que personne ne peut l'ignorer. Evidement, aujourd'hui afin d'empêcher une activité sérieuse contre le régime de la RI, la vraie opposition au régime est réprimée par la plupart des pays européens à l'étranger. Et en même temps, en dépensant des millions de dollars, en utilisant d'énormes moyens et en prenant d'importants mesures de sécurité, ces pays organisent des conférences pour les éléments de la fraction de Khatami pour qu'avec leur propagande démagogique, ils puissent dévier la lutte du peuple iranien (comme la conférence qui a eu lieu à Berlin du 7 au 9 avril 2000 - N.d.T). Evidement comme la bourgoisie mondiale ne peut participer directement à l'actuel conflit en Iran, en menant des guerres psychologiques et en recourant à ces sortes de complots, elle tente de réaliser ses projets.

Ouvriers Combattants Iraniens

L'expérience des deux décennies du pouvoir de la RI prouve la nature capitaliste de ce régime. Chacune des deux fractions du régime dirigées par Khameney (le guide suprême - N.d.T) et Khatami craignent que le récent mouvement de protestation populaire aboutisse au renversement de leur pouvoir. Ainsi, au cours des dernières semaines, avec sa passivité et son silence significatif, Khatami a laissé la fraction adverse d'attaquer le mouvement populaire. A plusieurs reprises, en parlant des inquiétudes du guide suprême, il a déclaré ses regrets. Et à divers occasions, il a confirmé son attachement inconditionnel et sa fidélité au guide suprême. La suspension de 16 quotidiens et périodiques réformateurs "jusqu'à nouvel ordre" est plus pour empêcher les dénonciations des secrets du régime et la prise de conscience de la population que pour affaiblir la fraction adverse.

La suspension des journaux et périodiques et l'annulation des résultats des éléctions législatives dans certaines circonscriptions par le conseil de la sauvegarde, sont la préparation pour l'annulation des résultats des éléctions de Téhéran (dans la capitale, les réformateurs ont gagné les éléctions avec une écrasante majorité - N.d.T) et le discrédit du future parlement. Un parlement dont la candidature de tous les députés ont été une première fois confirmée par le conseil de la sauvegarde. Mais aujourd'hui à cause de leur désobéissance au guide et au conseil de la sauvegarde, ils doivent etre sanctionné par la fraction adverse.

Les dirigeants de la RI savent bien que la durée de vie du régime est liée au niveau de conscience de la population. En d'autres termes, plus la population prendra la conscience, plus la durée de vie du régime baissera. Ainsi aujourd'hui, la conférence de Berlin et la transmission d'une partie de cette conférence par la télévision iranienne, a offert le prétexte nécessaire à la fraction de Khameney afin qu'elle puisse se débarasser de la fraction adverse et sauvegarder le régime en intensifiant la répression et la terreur de la population. Pour se libérer de cette situation insupportable, il n'y a qu'une seule voie devant le peuple iranien: Union et Lutte pour le renversement du régime de la république islamique.

 

A bas le régime de la république islamique d'Iran

Vive la république démocratique populaire

Vive le socialisme

 

Organisation des Guérilleros Fédaïs du Peuple d'Iran

1 mai 2000

 

 

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