La réaction absurde du régime de la république islamique d'Iran (RII) contre la publication des documents prouvant le commerce du pétrole entre les régimes d'Iran et d'Irak par l'Organisation des Guérilleros Fédaïs du Peuple d'Iran (OGFPI)

 

Suite à la publication des documents démontrant l'existence du commerce du pétrole entre les régimes d'Iran et d'Irak dans le 219ème numéro du mensuel KAR (édition persane - ndlr) - organe de l'OGFPI - et la confirmation de ce trafic par le Conseil de sécurité de l'ONU, celui-ci a sommé le régime de la RI de s'expliquer. Du coup, Velayati, le ministre des affaires étrangères du régime, a été obligé à plusieurs reprises de présenter des explications devant les médias : "Nous considérons que nous devons suivre les décisions de l'ONU sur le boycott contre l'Irak", a-t-il dit. Confronté aux questions précises des journalistes à propos de la publication des documents sur l'achat du pétrole irakien, il s'est contenté de répéter "Nous respectons les décisions sur le boycott contre l'Irak".

Une semaine précisément après son retour de Genève à Téhéran, le régime a transmis précipitamment un projet de loi au parlement, qui l'a adopté en urgence. Cette nouvelle loi a aussitôt paru dans le journal Salam (un quotidien célèbre et important - ndlr) du 6 mai 1996. Toutes ces manoeuvres du régime prouvent la profondeur de sa peur et la portée des coups qu'il reçoit et continuera de recevoir avec la poursuite de la publication de ces documents et à leurs dénonciations des agissements illégaux du régime. Le journal de Salam écrit : " A la séance publique de dimanche (5 mai 1996 - ndlr) du parlement islamique, sous la présidence de Ali Akbar NATEGH-NOURI, il a été débattu sur l'adjonction d'un article à la loi concernant les pénalités islamiques. Ce projet a été adopté en première lecture par les députés. En vertu de ce texte seront considérés comme des espions tous ceux qui sciemment informeront du contenu ou mettront à la disposition des étrangers, surtout des ressortisssants des Etats-Unis et d'Israël, ou de leurs agents dans le pays - ou des groupes contre-révolutionnaires des renseignements classés dans les domaines militaire, politique, sécuritaire, économique, social et scientifique du pays ; ils seront exécutés et tout leur patrimoine acquis par ce biais sera confisqué".

Il est évident que "les groupes contre- révolutionnaires" désignent l'OGFPI qui, en publiant tous les documents sur l'achat du pétrole irakien par les gardiens de la révolution, a dévoilé les activités criminelles et contraires à la législation internationale du régime. D'autre part, le régime est bien au courant de l'influence et de l'infiltration de l'OGFPI au sein des ses organes-clés. Ainsi, il sait que les éléments fidèles à l'organisation et à la révolution, qui étaient devenus des salariés du régime ces dernières années pour leurs besoins économiques, mettent actuellement en pleine conscience à la disposition de l'organisation de nombreux documents, dossiers et renseignements de valeur. En adoptant des décisions de ce genre, le régime essaye de terrifier ces gens qui nous soutiennent volontairement. Il espère ainsi qu'en créant une atmosphère de terreur il pourra garder secrètes ses activités illégales. Comme si c'était la première fois que le régime menaçait ses opposants à mort! Comme si ceux qui ont des responsabilités ou qui sont chargés de préserver les documents ignoraient qu'ils seront aussitôt exécutés si le régime découvre leurs relations avec l'organisation. Le régime de la RII sait pourtant bien qu'aujourd'hui, ni ses menaces, ni ses manoeuvres parlementaires, ni les conseils de ses dirigeants, ni ses tortures à la prison d'Evin (la plus terrible et importante prison de prisonniers politiques d'Iran - ndlr) ne pourront détourner les fidèles de la révolution, ni tous ceux dont le coeur bat pour le peuple, pour les travailleurs et pour un Iran meilleur.